-221m
6h
Vercors
Le plan de base était d'aller au Scialet des Sarrasins, mais la météo en a pas décidé ainsi. Nous décidons la veille de nous rabatre une une course de moindre ampleur : Le troui qui souffle. Un réseau que nous avons encore peu exploré et qui promet de belle balades. Ne pouvant pas rester longtemps sous terre, nous choisissons d'aller voir le puit cigale et son siphon actif.
Nous nous retrouvons donc au parking de TQS (Trou qui souffle) à 9h et là surprise ! Le camp berger est installé et une armée de spéléo est présente sur le camp. De plus en passant devant l'entrée, on remarque des cordes en place, deux voitures et un 4 x 4 géant sur le parking. On contacte donc le responsable du camp Berger pour savoir si le camp à équiper TQS en fixe. A priori, ce n'est pas dans leur programme... cool on va pouvoir s'amuser à équiper aussi. On commence à faire les kits et nous rencontrons Philippe, le propriétaire du 4x4, un spéléologue qui souhaite se joindre à notre équipe. Nous acceptons et nous partons explorer le trou, il est 9h40.
Jonas commence à équiper le puit d'entrée, nous sommes rodé et nous équipons à plusieurs pour gagner du temps , nous arrivons rapidement au P30 que nous décidons d'équiper hors-crue, l'équipement de cette partie nous fait navigué dans un méandre au dessus de 30m de vide, c'est trés esthétique.
Rapidement nous arrivons au fond du P30 et nous enchainons avec le R5 puis le P6. Nous continuons avec le pas de l'homme saoul (équipé en fixe) puis la salle de la vire. Les obstacles sont trés faciles à équiper. Kévin enchaine les deux prochains obstacles : le P12 et le P11. Nous arrivons à un embranchement, devant nous un méandre qui continue en direction de la galerie Cyclope et à notre droite, la galerie de la condensation, la suite de notre exploration. Nous croisons d'ailleurs à cette intersection un groupe de 4 personnes a qui appartient les cordes que nous avons croisés sur la descente. La galerie de la condensation porte bien son nom et l'ambiance devient humide et grasse...un passage bas nous amène d'ailleurs à mettre les pieds dans l'eau jusqu'a mi-mollet.
Trés rapidement nous arrivons en haut du dernier obstacle majeur de cette balade : Le Puits Cigale, un magnifique P38 qui est pas si simple à équiper et demande un peu d'équilibre. Le puit commence par un méandre étroit où nous plaçons une déviation. Puis à mi-descente, nous rejoignons avec un pendule un fractionnement fraichement posé par Charlie, il y a quelques mois. L'astuce pour "attraper le fractionement" est de s'accrocher à une petite stalactite (5cm) le temps de poser les points... Ambiance garantie. Nous continuons la descente et arrivé à 4m du sol, nous arrivons au bout de la C50... Super, on va devoir faire un rabout de corde pour si peu... (la fiche d'équipement, ne prévoit pas de frac intermédiaire). Kévin raboute notre C30 de secours pour atteindre le fond. L'occasion pour l'équipe de réviser le passage de noeud, toute les techniques sont utilisées et l'équipe arrive en bas du puit cigale à 12h15.
Du pied du puit, nous suivons l'actif dans un méandre sculpté où la progression est facile et le décor fantastique, quoi de mieux ? Un siphon merveilleux par exemple ? Après un petit passage fossile nous descendons un R4 qui nous amène au fameux Siphon Cigale. Le lieux est magique, de l'eau coule du plafond et deux rivière alimente le siphon.
On prend quelques photos puis on repart. Philippe nous propose de tout déséquiper en guise de remerciements pour la la balade, on accepte et nous sortons sans encombre à 15h45 du trou.