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Normal
Chartreuse
L'idée de départ était de se rafraichir et de re-découvrir le canyoning avec des amis venus pour la semaine dans le massif de la Chartreuse. Mais la météo ne semble pas de cet avis et quelques jours de mauvais temps sont annoncés en Chartreuse ! Résultats tous les canyons du Vercors sont en crus, mais Quaix-en-Chartreuse semble épargnée par ces fortes pluies. Nous allons donc voir à l'Amont de la Vence la veille de la sortie prévue. Pas de boue dans la rivière et un début correct: l'Infernet parait faisable mais le soleil, lui, ne sera pas de la partie !
Le matin même nous rejoignons Côme, notre guide pour la demi-journée. Il nous présente le matériel et le distribue à tous les participant•es. Les combinaisons Néoprène donnent déjà un peu de fil à retordre à certain•es, les tartines de pâte à tartiner du matin ne sont certainement pas innocentes dans l'affaire... Parés pour l'aventure, la petite troupe se lance dans la marche d'approche pour accéder au lit de la Vence. Le début est bucolique dans la forêt mais petit à petit le chemin devient raide et étroit: des cordes sont là pour aider la progression. C'est sans encombre que l'équipe arrive à la rivière ! Côme donne les dernières consignes et nous partons à l'aventure dans le canyon ! Nous commençons tranquillement par des petits toboggans qui permettent à tout le monde de s'accoutumer à la température de l'eau et à la progression dans ce terrain assez glissant. Très rapidement, nous arrivons au premier vrai obstacle du canyon : La cascade de 24 mètres !
L'obstacle est impressionnant car à partir de ce moment le canyon s'encaisse et le bruit de l'eau qui se fracasse 30 mètres plus bas résonne dans le Canyon. Côme part devant équiper la verticale, le relai est plein gaz au dessus de la paroi en rive droite, ambiance garantie ! Une main courante en fixe, permet d'accéder au relais, Kévin suit Côme et donne des indications à Arthur pour l'aider à progresser sur la main courante aérienne. La descente en rappel démarre hors-eau puis la ligne de rappel rejoint la cascade qui nous rince jusqu'à l'arrivée dans une vasque. Un obstacle ludique et une première expérience de rappel, mémorable pour certain•es ! Un court débrief de l'obstacle est improvisé sur une "plage" plus loin, le temps de rappeler toutes les cordes.
Galvanisés par l'adrénaline, nous enchainons avec le franchissement d'un tronc d'arbre qui obstrue le canyon: un grand pas au dessus d'une petite cascade permet d'accéder au sommet du tronc puis une courte désescalade nous permet de retourner dans l'eau du canyon. Tout le monde est à l'aise et franchit l'obstacle sans difficulté. Nous arrivons ensuite à une petite cascade, où il est possible de sauter. Le saut demandant un peu de précision, je serai l'unique candidat pour sauter. Les autres préfèrent poser un rappel pour descendre. Plus à l'aise dans la manoeuvre, la descente se fait rapidement. A cet endroit, le canyon encaissé s'ouvre un peu et laisse passer la lumière, permettant à la végétation de se développer sur les parois. L'eau ruisselle depuis le haut du canyon sur la végétation et fait pleuvoir des filets d'eau au fond. C'est superbe, on se croirait en plein milieu d'une forêt tropicale.
Finalement, nous enchainons un toboggan, une petite main courante, et un autre toboggan et nous arrivons à la fin du canyon ... mais pas de l'aventure. Il faut encore remonter au parking ! Une sente raide en rive droite monte au milieu de la végétation luxuriante. Les rires et les discussions font place aux respirations haletantes, un pas après l'autre nous arrivons tant bien que mal à remonter cette sente. Nous croisons un chamois qui fait le chemin inverse, la pente du terrain ne semble pas l'affecter et il descend avec aisance dans le bois. Après une vingtaine minutes de montée, nous arrivons à la route, et sommes de retour à la civilisation.