Glacière d'Autrans

Rendez vous à 10h à Autrans, on prend la voiture de Kévin et on se gare sur le parking de Gève. Approche 45min, avec en bonus 100m de sanglier dans les lapias (car on avait pas pris le bon sentier). On arrive devant le porche d'entrée qui est au fond d'une dépression très spectaculaire. On fait les trois kits à l'entrée, on s'équipe et on remonte à gauche de l'entrée pour trouver l'entrée du "Tapinoir".

Kévin part devant pour équiper, le P10 en été est un talus résultant d'un mélange de branches/roches/terres et glace. Pas trés jolie et pas hyper agréable à descendre. Faute de pouvoir atteindre les amarrages d'hiver qui sont à 4m du sol (Le niveau de glace en hiver doit être impressionnant), on improvise une tête de puit sur des troncs pris dans la glace qui ont l'air de bien tenir. Ensuite nous franchissons un boyaux assez étroits d'où sort un très fort courant d'air froid. Le boyau se termine par une petite étroiture, dans laquelle, on fera passer les kits un par un pour éviter de se coincer. Après cette étroiture nous arrivons directement au sommet du P59, le puit du Ratrac où un bel écho double nos paroles.

Kévin part pour équiper le puit. Ca commence tranquillement avec des fractionnements qui s'enchainent bien. Puis nous arrivons à une déviation qui est très difficile à atteindre (sur le mur opposé à la ligne), après quelques pas d'escalade et un positionnement au millimètre, Kévin atteint la dev, "Ouf ! On va bien rigoler à déséquipper ça ...". Sur le jet suivant Kévin raboute la C50 avec la la C30 avec un noeud de huit triple, l'occasion de travailler le passage de noeud pour tout le monde ! La suite de la descente dans le puit du Ratrac est un enchainement de frac / dev, "Heureusement que la FE annonce 7 spits, on a deja du poser au moins 15 plaquettes...". Arrivé sur une vire qui surplombe la salle au fond du puits, on se rend compte que nous n'avons plus de plaquettes dans ce kits et que le rab de plaquette pour la sortie est deja vide... "Bon beh on va piocher dans les kits d'après ..." et qu'il nous manque 15m de corde pour toucher le fond de la salle... "Bon, on prends la C20 prévu pour le toboggan qui mène au siphon....". Après 1h d'équipement, 6 fracs et 4 déviations, on arrive enfin au fond du puit du Ratrac, quel chantier !

Arthur prends la relève pour équiper le P47, qui est trés impressionnant, la tête de puit est au dessus des 47m de vide ! On choisit de prendre l'option de la FE et de tirer un seul de 47m, ambiance garantie !!! Le puit est très large et la descente est vraiment incroyable. Arrivé en bas, on se lance dans le méandre de 70m, sois-disant "agréable" selon Ménile. Et en effet, la progression est plutôt simple en restant au fond du méandre... au bout de 15m de progression, le méandre passe au dessus un ressaut de 5/6m de haut et long de 5m ! On sort nos meilleurs pas d'opposition pour passer au dessus du vide, l'erreur n'est pas permise. On continue notre progression jusqu'a ce que le méandre plonge, à cet endroit on repère des traces de carbures en hauteur dans le méandre, on décide de les suivre. Après 10m de progression en hauteur dans le méandre, on se rends que sous nos fesses, il y a plus le méandre mais le P28 que l'on cherche... Le stress monte d'un cran ! On cherche autour de nous des amarrages pour protéger notre progression mais on trouve rien, un peu paniqué par la situation qui ne permet pas l'erreur, on décide de rebrousser chemin et de revenir à l'endroit où nous avons décidé de suivre les traces de carbures. Arthur passe devant, et s'enfonce dans le méandre, cette fois ci à mi hauteur, et au bout de 5m de progression sécrit : "Deux point ici ! J'ai trouvé la tête de puit", soulagés, on installe la corde et on entame l'équipement du P28, qui mène à un pallier intermédiaire depuis lequel on fait un frac pour atteindre le fond du puit. Un peu éprouvé par les derniers événement, on fait un point sur l'horaire : 15h déja !

On décide de continuer pour aller équiper le dernier obstacle, le P31. On pénètre dans un nouveau méandre assez haut 7/8m que l'on va escalader pour atteindre la salle de jonction avec la glacière. Delà, on cherche un peu puis on tombe sur le départ du P31, il est deja 15h20. Affamé, on décide finalement de manger et de faire demi tour pour ne pas sortir trop tard.

La remontée s'effectue sans encombre, nous sommes efficace sur le déséquipement. Seul la déviation technique du puit du Ratrac nous donnes un peu de fil à retordre mais après 5 min de persévarance et quelques jurons, Arthur finit par réussir à récupérer la dyneema. Nous sortons du trou à 17h. Nous trions le matériel devant le porche de la glacière puis nous entamons la marche d'approche retour. Nous arrivons au parking à 18h45.