Gerbier dans le brouillard

Gerbier

Traversée des arêtes

cotation

Cotation

PD+

Dénivelé

D+/-

1000m

massif

Massif

Vercors

Avec Hugo et Arthur, on se donne rdv sur le parking des Glovettes à Villard-de-Lans à 9h. La météo annonce des nuages, du vent (15-30 km/h) et du froid (3-5 degrés), quoi de plus normal pour un mois de Juillet 😁. On se prépare rapidement aux voitures puis on attaque la longue marche d'approche à un bon rythme. Après 1h de marche nous arrivons dans le pierrier raide sous le couloir qui permet d'accéder à l'arête, le problème c'est que l'on ne voit pas à plus du 10m et tout se ressemble dans ce pierrier. Alors on sort le GPS, on remonte dans le pierrier et on escalade un lapia assez raide pour buter sur la paroi. On redescend quelques mètres le long de la paroi pour tomber sur le couloir. On s'équipe, puis Hugo part en tête, on choisit de partir sur de la corde tendue en flèche de 25m avec les deux seconds décalés de 1m pour limiter le risque de chute de pierre. En parlant de pierres, dès les premiers mètres dans le couloirs, des pierres volent, on fait donc attention à notre pose de pieds pour éviter de déclencher un éboulement.

Couloir Gerbier
Le couloir d'accès à l'arête

Hugo choisi de poser des relais au dessus des deux ressauts (4+) dans le couloir. Arthur lui fait le ménage à coup de couteau sur les relais pour enlever des cordelettes douteuses qui sont en place depuis un peu trop longtemps. Il nous faut 45min pour atteindre le haut du couloir.

Couloir vue du haut
Le couloir vue du haut

Arrivés en haut du couloir, on passe en corde courte pour aller au pied d'un ressaut de 4/5m qui s'escalade facilement, ensuite nous continuons en corde courte jusqu'a la double brèche. Nous choisissons d'escalader les deux tours à coté de la double brèche. Nous tirons deux longueurs pour atteindre le sommet de la seconde tour. Nous avons de la chance car, arrivés sur le fil, les nuages sont bloqués sur le versant Est et la vue se dégage coté Ouest. Puis nous continuons en corde tendu sur l'arrête, la progression est facile et les possibilités de protections sont multiples. Hugo s'entraine à poser des sangles, friends et cablés pour protéger la progression de la cordée.

La progression sur l'arrête

Arrivé au Rasoir, nous décidons de manger à l'abri du vent. Le passage du Rasoir est finalement moins impressionnant que dans les souvenirs, certainement que les années d'expérience ont forgé le mental.

Le rasoir
Le rasoir

On continue en corde tendu jusqu'au second obstacle de l'arrête : Le Peigne. C'est une succession de petits gendarmes qui s'escalade plutôt bien (4+) , Hugo choisi de prendre les passages les plus grimpants, c'est très ludique.

Le peigne
Le peigne

Arrivé au dernier ressaut du peigne, Hugo fatigué décide de passer la main. Kévin enchaine pour mener l'équipe en haut d'une grande tour. A partir de là, la progression devient vraiment facile (marche où l'on pose un peu les mains). Le seul obstacle que nous rencontrons est une brèche dans laquelle il faut descendre puis re-escalader (4+). Le temps commence à se couvrir un peu et nous accélérons le pas pour atteindre le sommet. Nous continuons après le sommet pour aller chercher la ligne de rappel qui marque la fin de l'arrête. Nous descendons ensuite dans un terrain assez scabreux où la glissade est vite arrivé... Après une 20 minutes de descente et quelques belles gamelles, nous arrivons à rejoindre le GR.

Retour du gerbier sous la pluie
La marche de retour humide...

Là le temps se gatte et la gréle puis la pluie nous accompagne jusqu'aux voitures. Nous arrivons au parking à 18h30 trempé, c'était une sacré journée.